ven, 31 mars 2023

Éditorial

Retrouvez toutes les réflexions de nos éditorialistes sur l’actualité de la communauté maghrébine au Canada.

Étudier dans les Universités Canadiennes: que choisir?

Montréal 24 Novembre 2018 – Quoi de mieux que de terminer ses études au Canada, ces dernières années les universités canadiennes font jaser de nombreux étudiants étrangers.  Programmes de formation variés et de bonne qualité, de nombreux programmes assurés en français et en anglais. Et le point le plus important est que la majeure partie des universités canadiennes sont ouvertes aux étudiants étrangers.

La seule exigence demandée par ces universités ( hors Québec) est d’avoir un niveau minimum en langue anglaise : soit 6.5 à l’examen de IELTS et 83 à l’examen du TOEFL.

Pour les besoins de l’article,notre chroniqueur de  » Journal La Voix du Maghreb  » a fait le tour de douze (12) universités canadiennes sur cinq provinces du canada différente ; 4 universités dans la province du Québec ( province à majorité francophone) , 4 universités dans la province de l’Ontario ( province à majorité anglophone), 2 universités dans la province de la Colombie Britannique (British Columbia, province à majorité  anglophone) , une université dans la province du Nouveau Brunswick ( province bilingue français/anglais) et une université dans la province de la Nouvelle écosse.

Les Universités de la province du Québec

Le Québec est une province située dans l’est canadien. Les cours sont dispensés en Français et en Anglais dans les universités de cette province;les étudiants maghrébins les fréquentent  car les prix des établissements universitaires sont moins chers que le reste du Canada .

  • Université de Montréal

C’est la plus grosse université du Québec et la troisième du Canada en terme de dynamisme et de recherche. En plus elle se situe en plein cœur de la ville de Montréal.

Elle comprend 16 facultés sur quatre campus ; Mont Royal, Longueuil, Terrebonne et Laval, et assure des cours bilingue français/anglais  à presque 67 000 étudiant dont 9005 étudiants étrangers. Il faut compter pas moins de 8200 CAD par trimestre pour s’assurer une formation dans cette université.

  • Université de Trois Rivières

C’est une petite université de région qui dépend de l’université de Québec. Comme son nom l’indique elle se situe dans la ville de Trois Rivières qui est à mi-chemin entre les villes de Québec et Montréal.

Elle comprend qu’un seul campus qui assure 275 programmes d’études en bilingue français/anglais pour presque 15000 étudiants dont 788 étudiants étranger. Il faut compter au moins 8000 CAD pour une formation dans cette université.

  • Université de Laval

C’est la première destination des étudiants maghrébins. L’université de Laval est l’université francophone la plus veille du continent américain.  Elle se trouve au plein cœur de la ville de Québec et c’est aussi la moins chères de toute la province. Mais pas seulement, c’est une université reconnue pour la qualité d’enseignement qu’elle assure.

L’université de Laval assure 422 programmes d’études en bilingue français/anglais pour 60 000 étudiants dont 4800 étudiants étrangers ( soit 12% de l’effectif) sur ses trois campus ; Vieux-Québec, Basse-Ville et Haute-Ville.

Pour les tarifications, il existe quatre prix pour l’université : un prix québécois (2900 CAD), un prix canadien hors Québec (7700 CAD), un prix français (8000 CAD) et un prix étudiants étrangers (20 000 CAD).

  • Université de Bishop ( Bishop’s University)

C’est une petite université située à Sherbrook, située à une centaine de kilomètres de la ville de Montréal.

Elle comprend qu’un seul campus qui assure cent programmes dans les domaines du business, l’éducation, la science sociale et la science naturelle pour pas moins de 2756 étudiants dont 15 % d’étudiants étrangers. Il faut compter pas moins de 17 000 CAD par année pour s’assurer une formation dans cette universsité.

Attention : En plus du permis d’études, il ne faut pas oublier de faire une demande de CAQ (Certificat d’acceptation du Québec) pour pouvoir étudier au Québec. Coût : 109 CAD.

Les Universités de la province de  l’Ontario

L’Ontario est le poumon économique et universitaire du Canada ; c’est la province la plus peuplée du pays. Les universités de l’Ontario proposent des programmes bilingues français/anglais et des logements très abordables dans les campus universitaires .

  • Université de York

C’est la mythique université de Toronto, son campus principal qui est KEELE se trouve à pas moins de 30 minutes du centre de Toronto et est très facile d’accès.

 Par-contre son second campus qui est GLENDON se situe dans le centre-ville de Toronto et il bénéficie d’une incroyable renommée. On trouve à l’intérieur de ce dernier, un magnifique parc, une rivière et un manoir.

Les deux campus de l’université de York peuvent recueillir à eux deux plus de 55 000 étudiants (53 000 pour KEELE et 2700 pour GLENDON) avec 5462 étudiants étrangers. L’université de York dispose de 200 programmes d’études en bilingue français/anglais. Le coût moyen des programmes est de 20 000 CAD.

  • Université d’Ottawa

La dite université est située en plein cœur de la ville d’Ottawa sur la colline du parlement,  c’est l’une université bilingue la plus importante de l’Amérique du nord.

On y trouve plusieurs domaines d’études ; dont le droit, l’éducation, la médecine… et bien d’autres domaines.

L’université d’Ottawa accueille 84 000 étudiants, dont 5000 étrangers. Elle comprend 10 facultés. Il faut compter dans les environs de 20 000 pour le coût moyen d’une formation au sein de cette prestigieuse université.

  • Université La Cité Collégiale

C’est une université professionnelle. Les programmes vont de 1 à 3 ans et mène à un emploi concret.  On peut trouver cette université dans différentes ville de la province : Ottawa, Orléans, Hawkesbury, Alfred et à Toronto.

Cette université propose aussi des cours à distance.

L’université assure des formations dans différents domaines ; Agriculture, maçonnerie, plomberie, administration, média et communication, santé, hôtellerie, … Il existe 90 programmes d’études.

L’université La cité Collégiale assure des formations bilingues français/anglais  pour plus de 4200 étudiants. Il faut compter entre 2000 et 7500 CAD pour s’assurer une formation dans ladite université.

  • Université de HEARST

C’est l’unique université entièrement francophone de la province de l’Ontario. La ville de Hearst est une ville francophone d’environ 5000 habitants qui se trouve au beau milieu de la province à 1000 km de Toronto.

L’université de HEARST comprends trois campus Hearst, Timmins et Kapuskasin. Elle assure 40 programmes d’études dans les domaines de la traduction, la psychologie et l’Administration. Il faut compter 10 000 CAD pour s’assurer une formation dans cette université.

Les Universités de la province de La Colombie Britannique

 La Colombie britannique est une province à 100% anglophone . Elle est située sur le cote pacifique du Canada .

  • L’université deThompson Rivers  (Thompson Rivers University)

Le campus principal de l’université de Thmpson Rivers se trouve dans la ville Kamloops qui se situe à 350 km de la ville de Vancouver, c’est une ville 90 000 habitants et les prix sont beaucoup moins chers qu’à Vancouver. La vie sur ce campus est très riche par des activités sportives, voyages, visite.

L’université assure 100 programmes d’études qu’en anglais dans les domaines : de l’éducation, la science, le tourisme et les IT sur ses deux campus ; William Lake et Kamloops pour 13 000 étudiants dont 1750 étudiants étrangers.

Il faut compter pas moins de 7900 CAD par année pour avoir une place dans cette université.

  • L’université de l’ile de Vancouver  (Vancouver Island University)

Pour les personnes qui veulent vire à Vancouver, l’université de Vancouver Island leur offre cette possibilité. Le campus se trouve sur l’île de Vancouver. L’île compte 750 000 habitants.

L’université assure 100 programmes d’études qu’en anglais dans les domaines : du business, l’administration, l’art et l’éducation sur ses quatre campus ; Nanaimo, Parksville, Cowichan et Powell River pour presque 17 000 étudiants dont 1800 étudiants étrangers.

Il faut compter pas moins de 7900 CAD par année pour avoir une place dans cette université.

Les Universités de la province de la Nouvelle Eco

La Nouvelle Écosse est une province située sur le cote atlantique du Canada

  • L’université de  Dalhousie (Dalhousie University)

C’est la grande université de la Nouvelle Ecosse, elle assure 180 programmes d’études en bilingue français/anglais dans les domaines de l’agriculture, la science, l’architecture, les études d’Ingéniorat, la santé et le management sur ses deux campus ; Halifax et Truro pour 18 500 étudiants dont 14 % d’étudiants étrangers.

Pour s’assurer une place dans cette université, il faut compter au moins 9000 CAD l’année.

Les Universités de la province Nouveau Brunswick

Le Nouveau Brunswick est la seule province bilingue du Canada . Elle est frontalière des États-Unis.

  • Université de Moncton

C’est une petite université à taille humaine, très internationale et connue par ses prix raisonnables.  Elle a le ratio de professeur par élève le plus élevé du Canada avec 1 professeur pour 14 étudiants.

L’université assure 180 programmes d’études en bilingue français/anglais dans les domaines : de l’administration, l’art, les sciences sociales, le droit, l’ingénierie, la santé et l’éducation sur ses trois campus ; Moncton, Shippagan et Edmundston pour environ 4738 étudiants dont 19% d’étudiants étrangers.

Il faut compter pas moins de 11 000 CAD par année pour avoir une place dans cette université.

Par Amine Kenida 

Les Musulmans du Québec entre laïcité et religions

Montréal 22 Novembre 2018 – L’Islam au Québec et les défis auxquels il fait face fut le sujet du colloque qui s’est tenu au centre culturel marocain à Montréal le jeudi 15 Novembre passé. Les conférenciers ont mis l’accent sur la nécessite d’aborder la question de l’Islam avec une authentique œillère pour faire face aux nombreuses caricatures produites par des parties qui sombrent dans une islamophobie aussi moribonde que stérile. » C’est à nous les intellectuels musulmans du Canada qui devons aborder la problématique de l’Islam afin de préserver une neutralité et une objectivité salutaires » a déclaré, entre autres,l’un des intervenants.

Professeur de sociologie, Mme Aoua Bocar Ly-Tall a souligné la nécessité de préparer l’avenir des futures générations en défendant fermement et utilement les intérêts de la communauté musulmane au Québec. Mme Bocar a relaté les vexations vécues par les immigrants dans le monde du travail au Québec. L’accès à l’emploi au Québec est très difficile pour les immigrants en général et pour les musulmans en particulier. Les immigrants francophones au Québec subissent un ostracisme et une discrimination accentués. Ces immigrants quittent le Québec vers l’Ontario par centaines.a déclaré la sociologue Ly-Tall. Selon le professeur, la vague de migration vers l’Ontario de la part des immigrants francophones va prendre de l’ampleur dans un proche futur. » Continuer à menacer les immigrants ne fera que les faire fuir davantage vers l’Ontario  » a conclu la professeure de sociologie de l’université d’Ottawa.

M.Radouane Bnou Noucair a rappelé le dictât des Médias au début de son allocution. La stigmatisation des musulmans est devenu une carte électorale.   » La laïcité au Québec devrait être areligieuse au lieu d’être antireligieuse comme elle est en train de le devenir au Québec » a exprimé notre écrivain et journaliste installé à Montréal depuis 13 années. L’islamophobie au Québec semble muter vers une nouvelle forme de racisme et cela se constate notamment par un rejet d’autrui en l’infériorisant parce qu’il est différent. Cette analyse se base, selon M.Radouane, sur l’image propagée par différents médias et journalistes québécois ; une image qui reflète une islamophobie assumée. Il a précisé que les gouvernements qui se succèdent ne
font pratiquement rien pour lutter contre une islamophobie galopante qu’ils ont parfois du mal à admettre.

La communauté musulmane du Québec communique peu ou mal ; peu d’efforts sont faits pour contrer les amalgames et le racisme galopants. Cela est dû également, pour M.Bnou Noucair à l’absence de concertation entre les acteurs associatifs musulmans. La communauté musulmane au Canada n’a pas de supports médiatiques conséquents et l’impérieuse nécessité d’en avoir devient un objectif majeur pour les Canadiens de confession musulmane. Ils auront ainsi, le pouvoir et l’opportunité faire porter leur voix qui semble être, de nos jours, muselée par une corporation médiatique au service de certains lobbys qui font de l’islamophobie un lucratif fonds de commerce. Le journaliste Bnou Noucair n’a pas mâché ses mots devant cette vague islamophobe qui se propage au Québec ces derniers temps.

Le dernier intervenant de ce colloque fût M.Hassan Guillet, avocat, Ingénieur et Imam, installé au Québec depuis 1974. » Nous ne sommes pas des touristes ici, nous sommes chez nous au Québec. Il faut, également, ouvrir nos cœurs et nos portes à autrui avant de le stigmatiser  » a dit M. Guillet au début de son exposé au cours duquel il a exprimé le devoir de chacun de respecter son vis-à-vis. » La religion ce n’est pas le fanatisme..Je respecte la religion de chacun alors respectez la mienne, Avant de parler du chômage, d’économie et de développement, on se braque sur les problèmes de religion. On essaye de créer un vrai problème pour un problème qui n’existe pas. » a rappelé notre ingénieur-conférencier.
J’appelle tous les musulmans du Québec à être de bons musulmans et de bons Québécois. Moi-même, je vis et je défends les valeurs québécoises tous les jours. La générosité,l’amabilité et l’empathie vers les autres font partie de ces valeurs. Elles se juxtaposent aux valeurs de l’Islam. Elles sont très proches.
a conclu M. Guillet , pour qui un travail commun devrait être entrepris par tout le monde pour encourager, favoriser et pérenniser le vivre-ensemble au Québec.
Pour une fois que le sujet de l’Islam au Québec est étudié par un collectif de professeurs et journalistes qui ne versent pas dans la rhétorique et le racisme. Cela augure de bons vents qui puissent mener à bon port une communauté qui n’aspire que vivre en bon termes avec toutes les composantes de la société canadienne. Que les journalistes pourfendeurs d’islamophobie et de la peur de l’autre sachent que leur besogne puérile sera contrée par celles et ceux qui activent et aspirent pour que le vivre-ensemble soit une concrète réalité parmi tous les canadiens et tous les québécois ..

Par Wahid .M