vendredi, décembre 5

Fouad Filali, le magicien algérien globe-trotteur. C’est un titre qui a mijoté des jours dans ma tête. C’était pas une simple formalité que de décrire cet Algérien émérite.

Durant les 20 dernières années, Fouad a su montrer son appréhension à inventer des tours de magie, peaufiner un charisme qui captive le public. L’éloquence et l’humour ont été les fidèles alliés de notre troubadour.

Le succès a pointé du nez mais cela n’a pas altéré des qualités qui s’accolent à la personnalité de Filali : l’humilité et le respect d’autrui. La fanfaronnerie et l’outrecuidant narcissisme de certains ne sont pas au rendez-vous lorsqu’on rencontre Fouad.

Les spectacles de Fouad ont essaimé à travers le monde. En globe-trotteur avide de découvertes. L’Algérie profonde est sa source d’inspiration et sa joie de vivre. Il possède une propension naturelle à figer dans sa mémoire ses rencontres avec les gens. Il relate ses épopées et escapades culturelles avec dextérité et rigueur spartiate. La bonhomie de Fouad n’est qu’un leurre qui pourrait fausser le descriptif de notre homme de culture.

Habitant Montréal depuis des lustres, Fouad a toujours été engagé à mettre sur le devant de la scène  les atouts de sa communauté algérienne. Son implication est autant discrète que concrète.  Les clapotis des flashs des appareils photos n’est pas sa tasse thé.

La reconnaissance vient toujours des siens. De surcroît, elle s’acoquine avec un  soupçon de pondération.

La culture est l’ADN d’une nation , d’un peuple. Elle est représentée par des âmes qui en connaissent,à juste titre, le poids et l’envergure.

Fouad Filali est nominé au diapason des mentors de la culture algérienne. Par les siens. Par son public qui lui revaud sa présence et le sempiternel investissement de son talent.

Dire Merci n’est point une sinécure. C’est un binome de syllabes qui traduit notre gratitude.

Fouad Filali : Merci ! 

Par Wahid Megherbi