dimanche, novembre 2

« Je veux une ville plus simple, plus juste et plus verte, une ville qui écoute et qui agit », a déclaré M.Luc Rabouin lors de sa campagne électorale qui prendra fin le 02 novembre 2025.

M. Rabouin, chef du parti Projet Montréal, prône une ville inclusive, durable et simplifiée. Il se positionne comme un gestionnaire pragmatique, déterminé à rendre l’administration municipale plus efficace et transparente. Nous l’avons contacté pour en connaitre davantage sur ses  grands objectifs à réaliser lorsqu’il remportera le prestigieux poste de Maire de Montréal.

«Je veux que Montréal soit la ville la plus abordable en Amérique du Nord»

Wahid Megherbi : Monsieur Rabouin, comment décririez-vous votre vision de Montréal pour les dix prochaines années ?

Luc Rabouin : Nous, Projet Montréal, sommes un parti citoyen. On veut bâtir une ville qui est inclusive. Une ville abordable où on peut se loger. Une ville avec laquelle on a accès dans nos quartiers à la culture, aux espaces verts. Une ville qui est créative, dynamique et vibrante. Je veux que Montréal soit la ville la plus abordable en Amérique du Nord.

Luc Rabouin, chef de Projet Montréal et candidat à la mairie
Luc Rabouin, candidat à la Mairie de Montréal

Vous représentez Projet Montréal, un parti déjà bien implanté dans la politique municipale. En quoi votre leadership se distingue-t-il de celui de Valérie Plante ?

En termes de vision et de valeurs fortes, valeurs d’inclusion et de justice sociale, valeurs environnementales, on demeure un parti qui vise à améliorer la qualité de vie des citoyens. Mon approche et mon parcours sont différents. J’ai travaillé davantage en développement économique.

J’étais pendant 1 an président du comité exécutif responsable des finances. J’ai une préoccupation plus forte sur les questions de développement économique. J’ai également une approche plus collaborative. J’aime trouver des solutions pragmatiques.

«On doit aussi protéger les logements qui sont déjà abordables»

Le coût du logement à Montréal atteint des sommets. Quelles mesures proposez-vous pour assurer un meilleur équilibre entre développement immobilier et logement abordable ?

Les gens qui perdent leur logement ont de la difficulté à en trouver un à un prix abordable. Je propose que dans tous les nouveaux projets en construction immobilière, il soit obligatoire d’inclure 20 % de logements abordables à but non lucratif.

C’est une modification de l’ancien règlement. On doit aussi protéger les logements qui sont déjà abordables. Je propose de créer un fond de garantie bancaire de 100 millions de dollars. pour aider les organismes à but non lucratif à acheter des immeubles. Ces immeubles doivent rester abordables à long terme.

La multiplication des chantiers et des pistes cyclables crée parfois un sentiment de saturation. Comment comptez-vous mieux planifier ces projets pour assurer l’adhésion des citoyens ?

Les gens ont bien compris que l’on doit refaire nos infrastructures. Ce qu’ils n’acceptent pas, et je suis bien d’accord avec eux, c’est qu’il y a trop de chantiers en cours. C’est vrai qu’on doit les faire. On n’a pas le choix. Mais il fait mieux de les coordonner. Mieux les planifier. Je me suis engagé à donner un coup de barre à la planification et gestion des chantiers.

Le sentiment d’insécurité augmente dans certains secteurs. Comment concilier sécurité publique, prévention et respect des droits individuels ?

Montréal est une ville de droits humains, de liberté d’expression. Et on veut que cela continue. Le sentiment d’insécurité est souvent lié plus au centre-ville avec la crise humanitaire que l’on vit en ce moment. Une explosion du nombre de personnes en situation de grande vulnérabilité et d’itinérance. D’autres ont des problèmes de santé mentale.

Les gensse sentent menacés. Le vrai problème, c’est qu’il faut offrir des logements à ces personnes-là. Je propose la création de 500 unités modulaires qui permettra de faire sortir rapidement les gens de la rue.

Montréal traverse de grands défis — économiques, environnementaux, sociaux. Quel message d’espoir ou d’action souhaitez-vous transmettre aux citoyens de tous les quartiers ? 

En ce moment, il y a beaucoup d’incertitude économique. Les gens sont inquiets. Il ya une montée du chômage chez les jeunes. Comme message d’espoir, je veux dire à la population montréalaise : on a traversé la pandémie ensemble. On a eu la meilleure relance économique. On s’est serré les coudes et on a travaillé ensemble.

On fera la même chose pour affronter la situation actuelle.

«L’une des plus grandes richesses à Montréal,c’est la diversité »

Comment Montréal peut-elle renforcer son statut de métropole francophone tout en demeurant inclusive et ouverte sur le monde ?

Nous sommes une ville qui est ouverte vers le monde. J’ai proposé que l’on renforce nos investissements dans la francisation. Plus on valorise la culture, plus on valorise la langue française. On renforce ainsi notre grande métropole francophone des Amériques.
Montréal doit demeurer une ville ouverte, accueillante, cosmopolite. L’une de nos plus grandes richesses à Montréal, c’est la diversité.

Les diversités de la population, cela est fondamental. Ça fait partie de ce qu’est Montréal.

 

Interview réalisée par Wahid Megherbi 

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